Une année s’achève, une autre s’annonce…

Déjà des questions se posent : » y aura-t-il des changements, des départs de religieux… » Derrière cette question je sens deux choses : un intérêt porté à la santé de la communauté, à son équilibre, à sa vie. Un attachement à tel ou tel religieux. Le temps vécu ensemble  marque l’histoire de chacun. Une reconnaissance à l’un ou à l’autre  pour son accompagnement, sa présence aux  moments charnière de la vie. En contre-point, on peut aussi manifester de la peur : « on va nous abandonner. Ça va changer nos habitudes. Vraiment, ce n’est plus comme avant… ».

Devant la réalité, ce qui saute aux yeux, ce qui s’impose, les réactions peuvent aussi être doubles. La peur peut conduire à fermer les yeux, à joueur à l’autruche. A s’exclamer, à s’esclaffer. A quitter le bateau. « Moi j’aurais toujours  « ma » messe, ailleurs… » (sept. 2011). L’amour de l’Eglise et des religieux qui l’ont servie de leur mieux, peut regretter un départ, en souffrir. C’est humain. Souffrir aussi avec l’Eglise qui a à vivre des changements, des adaptations. Mais l’Eglise est l’Eglise du Vendredi Saint et du matin de Pâques. La Pentecôte l’envoie. Elle fait que confiance aux hommes, quel que soit leur nombre, leur âge, leurs aptitudes. Elle est renaissance. Si l’on veut bien renaître d’En haut. Tout changement est donc à vivre dans la Foi. Et elle seule. Car nous connaîtrons des changements.

Mais avant de les vivre ou pour les vivre ensemble —  en Eglise — dans la foi et le souffle de l’Esprit Saint qui n’abandonne pas ceux qu’ils envoient ailleurs ou arrivent ici, je veux donner quelques repères,quels que soient ceux qui formeront la communauté l’an prochain.

La communion.

Elle est à faire grandir entre nous tous. Il n’y a pas trois paroisses à entretenir ou à faire grandir, ou à sauvegarder. Il y a une paroisse à construire, avec des Assomptionnistes qui ont reçu mandat de l’Evêque. Et qui veulent lui être fidèles.

La responsabilité.

C’est celle de tous les baptisés. Le rappel de Vatican II durant l’année viendra nous le redire. Mais il suffit de revenir à son baptême, à la confirmation pour se sentir « envoyés ». Célébrer l’Eucharistie est « source » de toute cette vitalité ecclésiale et missionnaire. Mais l’Eglise ne se réduit pas à un service eucharistique.

La formation.

Je comprends ceux qui hésitent à se lancer. Ils sont pleins de bonne volonté, disposés à intervenir. A leur attente, qu’ils sachent que leur appel devrait être entendu dans la paroisse, que le diocèse offre des formations dans tous les domaines. Plus encore, une équipe de la paroisse va proposer une « formation » dès la rentrée (on vous en parlera le 17 juin).

La solidarité.

La mission d’un assomptionniste est de : célébrer Jésus Christ, proposer la foi, être solidaire des pauvres. Cette année va être un appel permanent à la solidarité. C’est l’appel de l’Eglise. C’est un appel évangélique. Ceci n’est pas une option. C’est un devoir de chrétien.

L’équipe ancienne ou l’équipe renouvelée, s’attachera à cette tâche de communion/responsabilité/formation/solidarité. Les Pères Fabien, Thierry et Jean Claude ont travaillé dans ce sens. Ils nous quittent. Les Pères Alain Schmitt et Yves Guillauma mettront leurs pieds dans leurs traces. Notre évêque a été informé par notre P. Provincial de ces mutations. Nous aurons l’occasion de remercier nos frères partants. Nous accueillons ceux qui arrivent.     

P. Noël