Que feriez-vous si on vous demanderait d’organiser l’arrivée du Fils de Dieu dans moins de trois semaines ? Sans doute vous penseriez à lui trouver le meilleur des hôtels, cinq étoiles bien sûr, à penser ce qu’il aime pour son petit déjeuner, à lui prévoir des gardes de corps, à organiser un cocktail dînatoire, préparer un beau discours, inviter la presse, sortir le tapis rouge, lui faire des petits fours…etc.

Non, rien de tout cela. Le messager de Dieu est plutôt quelqu’un qui crie dans le désert et ses mots font trébucher nos certitudes. Il n’a rien pour plaire ni pour séduire. Il prêche simplement la conversion et annonce la venue du Fils de l’Homme. Des voix comme celle de Jean Baptiste, de nos jours,  il y en a de plus en plus. Elles nous interpellent aussi, et parfois elles nous dérangent : le cri des pauvres et des affamés, le cri des justes et des innocents, le cri des opprimés…Les messagers de Dieu sont par milliers. Souvenons-nous que Jésus est parmi eux, loin des dorures et des moquettes feutrées.

Mais Dieu t’a choisi aussi, toi le Jean-Baptiste des temps modernes. Qui interpelles-tu ? Quel chemin pour la venue du Christ prépares-tu ? Quel Dieu annonces-tu ? Annonce ce Dieu qui vient dans notre monde pour nous apprendre à être aussi bons que lui, annonce ce Dieu qui est avec nous, dans nos joies et dans nos peines, annonce ce Dieu de la confiance, de l’espérance, de l’amitié et de la vie éternelle.

Que nos voix résonnent dans le désert de nos cités et qu’elles hâtent la venue du Sauveur.

Père Iulian