Se réconcilier

Il y a 4 semaines nous entendions cet appel de Paul : « Frères, au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2 Co 5, 20). Ça semble si difficile pour certains que Paul lance comme une invitation, une supplication : « Laissez-vous réconcilier… » ce qui nous indique déjà que c’est Dieu qui a l’initiative. C’est lui qui nous invite. Il nous précède dans notre démarche. Il vient vers nous et nous tend les bras de l’accueil comme le Père dans la parabole du fils prodigue.

Toute démarche pénitentielle, que ce soit une confession personnelle ou une célébration communautaire est d’abord et doit commencer par une confession de l’amour de Dieu et de sa fidélité envers nous. Il prend les devants. Rendons-lui grâce de poser son regard sur nous, de prêter attention à ce que nous sommes. La Parole de Dieu lue, relue, vient nous rappeler cela et nous éclairer. Dieu ne revient pas sur notre passé. Il connait nos pensées. Il ne s’arrête pas aux apparences. Il pardonne les offenses . Il est tendresse et pitié. Quand nous confessons son amour il nous aide à nous regarder comme il nous regarde. Avec amour. A voir notre vie  dans son regard. Dans sa vérité. Oser revenir à lui pour changer de vie. Dieu en effet pardonne. En même temps il attend que le pécheur revienne à lui, se convertisse.

« Je ne demande pas seulement, dans cette confession que soit annulé tel ou tel péché, mais que mon cœur soit changé, qu’il ait en moi moins de lourdeur, moins de tristesse, moins de scepticisme, moins d’orgueil. Il s’agit d’une immersion baptismale dans la puissance de l’Esprit : Seigneur, purifie-moi, éclaire-moi, illumine-moi » (Card. Martini).

Il reste après la reconnaissance de son péché devant le prêtre (ou pour ceux qui ne font pas cette démarche personnelle dans l’immédiat, mais signifient d’une façon ou d’une autre leur désir de conversion), à rendre grâce : « Le Puissant fit pour moi des merveilles ».

Père Noël le Bousse