Comme au début du temps du Carême, l’Avent nous conduit au désert.
Une voix s’élève dans le désert. Elle n’a rien de la voix du tentateur face à Jésus. Cette voix rassemble. Elle crie dans le désert et les foules venues de partout convergent vers les bords du Jourdain pour recevoir un baptême de conversion. Une voix crie. Le temps est à préparer dans nos cœurs et dans nos vies le chemin à Celui qui vient. « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche ! » Voilà l’invitation qui nous est faite encore aujourd’hui au début du temps de l’Avent. Au désert il n’y a ni chemin, ni avenir. Le désert n’est rien d’autre que le lieu du passage, le temps de la traversée. Au désert, il nous faut nécessairement avancer, décider, choisir. Il nous faut marcher, car le désert, s’il est le lieu de la Rencontre, n’est pas Terre Nouvelle. Il n’est vraiment que le lieu du passage vers un ailleurs, le temps de la traversée qui change nos cœurs.
Jean baptise. « Préparez les chemins du Seigneur, aplanissez sa route ! » Recevoir le baptême de Jean, c’est aussi entendre un message, et un autre appel. « Produire un fruit qui exprime notre conversion ! » Au désert il nous faut choisir. Une voix crie dans le désert, mais quelle parole entendrons-nous ? Chaque traversée du désert nous pousse à choisir, dans le sable, la trace que nous allons prendre, la trace que nous allons ouvrir et qui nous conduira vers un ailleurs, vers une terre de promesse où coulent le lait et le miel. Convertissez-vous, il vient Celui qui nous baptisera dans l’esprit Saint. Il vient Celui qui nous conduit vers une terre nouvelle où résidera la justice.