Le carême commence par une célébration au cours de laquelle le prêtre impose les cendres sur le front des chrétiens. Ce rite essentiel s’enracine dans la tradition biblique et constitue un symbole important de ce à quoi nous sommes appelés à vivre pendant le temps fort de l’Eglise.
En effet, dans l’Ancien Testament, les cendres sont utilisées dans plusieurs circonstances. Job par exemple crie sa détresse face au malheur qui le frappe et se sent « pareil à la poussière et à la cendre » (Jb 30, 19). Tamar dans le deuxième livre de Samuel manifeste son affliction d’avoir été abusé par son frère en répandant la cendre sur sa tête (2Samuel 13, 19). Et dans le livre de Jonas, suite à l’appel à la conversion du prophète, le roi de Ninive se couvre d’une toile de sac et s’asseoir sur la cendre en signe de repentance (Jonas 5, 6). Ces trois exemples parmi d’autres indiquent que les cendres dans la tradition biblique sont utilisées dans les moments de fragilité et constituent le symbole de la pénitence et d’un appel à prendre le chemin de la conversion. Tel est donc le sens liturgique de l’imposition des cendres. Ce rite nous invite à prendre conscience de notre fragilité et de nous tourner résolument sur le chemin de conversion. Qu’en cette année jubilaire, le symbole des cendres nous donne la grâce de nous convertir ensemble comme communauté pour être d’authentiques pèlerins de l’espérance.

Fr Jovic KOUEPOU a.a