Le Christ est-il divisé ?
Il y a bien une Eglise unique et pourtant nous connaissons ses divisions internes. Plusieurs déchirures se sont produites, au long des siècles, entre les baptisés qui constituent pourtant cette Eglise en raison de leur baptême. Eglise unique mais qui n’est plus unie… Paradoxe actuel du christianisme se réclamant de la même source. Malgré leurs séparations, les chrétiens peuvent encore donner un témoignage commun face aux grands défis du temps présents. Ce que nous appelons l’œcuménisme est, aujourd’hui, une réalité incontournable. Rien ne peut arrêter la dynamique engagée et que soutient l’Esprit de Dieu plus fort que toutes nos ruptures. Il y a une volonté commune et irréversible de rétablir l’unité des chrétiens dans le monde.
Pourtant quand je pense œcuménisme deux questions se posent à moi ! D’abord ne sentons-nous pas une sorte d’essoufflement ou une perte d’intéressement du à l’impression de lenteur du travail œcuménique entre les églises. Il faut du temps, beaucoup de temps pour soigner les blessures anciennes. Il nous faut persévérer, ne pas oublier de prier oui, mais aussi de nous interroger chacun sur l’importance que nous mettons dans ce désir d’unité. Ce dernier point engendre ma deuxième question : au sein de notre propre église, voir même de nos communautés peut surgir des tensions ou des divisions ! Face à cela comment nous positions-nous ? Que faisons-nous concrètement ? Répondre en vérité à ces questions a, je crois, valeur de test pour vérifier la qualité de notre désir d’unité. Prier et prendre conscience pendant une semaine c’est bien, mais pour nous rappeler que nous devons être attentifs à l’unité, désir premier de Dieu, dans tout ce que nous vivons et réalisons à longueur d’année !
Alain Schmitt, curé