Installation du Père Benoît Gschwind

Dimanche 19 novembre 2017

 

 

 

Installation du Père Benoît Gschwind comme curé, in solidum avec le Père Alain Schmitt, et modérateur

 

 

 


Homélie de Mgr Carré

Vos prêtres sont là pour vous aider à avancer sur l’itinéraire de la vie chrétienne. Eux aussi, comme vous, sont appelés à vivre en enfant de Dieu et à le devenir de plus en plus jusqu’à ressembler, à Jésus, son fils. Ils sont chrétiens avec vous et prêtres pour vous. Faites route avec eux ! Je vous confie à eux, mais aussi je vous les confie !

Quel est le but de la vie chrétienne ? C’est de devenir enfant de Dieu ! Le prologue de saint Jean comporte cette phrase : « ceux qui ont accueilli la Parole de Dieu, le Verbe de Dieu, ont reçu le pouvoir de devenir enfants de Dieu ». C’est là que se trouve le cœur de la foi ! Par le baptême nous devenons enfants de Dieu mais nous avons à devenir ce que nous sommes : c’est tout le chemin de la vie chrétienne :

  • Apprendre à faire confiance à Dieu et à ce qu’il nous demande.
  • Apprendre à le connaître à travers la lecture de la Parole.
  • Apprendre à vivre comme le Seigneur nous le demande en dépendant de lui.
  • Apprendre à prier comme Jésus lui-même nous l’a appris.

Je voudrais insister sur ce dernier point. Vous savez que, dans quinze jours, le premier dimanche de l’Avent, un changement aura lieu dans l’une des formules du Notre Père ; nous dirons : « ne nous laisse pas entrer en tentation » au lieu de : « ne nous soumets pas à la tentation ». Changer l’expression d’une prière aussi connue que le Notre Père n’est pas une chose qui se fait à la légère car il faut du temps pour que la nouvelle formulation devienne spontanée. Cependant, il restait difficile d’expliquer le verbe « soumettre » qu’il fallait comprendre dans le sens de « mettre sous le pouvoir » et non pas de croire que Dieu nous envoie les tentations. La nouvelle expression demande aussi à être bien comprise. Il s’agit de demander à Dieu que nous n’entrions pas dans le pouvoir de la tentation, c’est-à-dire que nous ne pactisions pas avec elle jusqu’à y consentir.

Dans l’évangile de saint Luc, quand les Apôtres voient Jésus prier, ils lui font cette demande :

« Seigneur, apprends-nous à prier ». Ce devait en effet être une expérience saisissante que de voir Jésus dans sa relation d’intimité avec son Père. Au-delà des mots de cette prière, c’est dans la relation filiale de Jésus à son Père que nous cherchons à entrer.

 

La prière du Notre Père est une prière fraternelle ; nous disons « notre Père », ce n’est pas une prière solitaire ! Puisque nous avons le même Père du ciel, nous sommes frères dans le Fils Unique de Dieu.

Le Notre Père comporte sept demandes. Dans la première partie, trois sont adressées pour la gloire de Dieu : elles visent le Nom, le règne et la volonté de Dieu. Quand on aime, on s’intéresse à la personne aimée, on veut ce qu’elle veut. C’est ce que nous voulons en tant qu’enfants de Dieu.

La deuxième partie du Notre Père présente quatre demandes pour nous ; elles concernent notre vie : le pain pour la nourriture matérielle et aussi le pain de l’Eucharistie ; le pardon de nos péchés à la mesure de notre volonté de pardonner aux autres. Vient enfin notre combat spirituel devant les forces du mal : la tentation et la délivrance du mal.

Que l’accueil de ce changement de l’une des demandes de la prière du Notre Père soit pour chacun de nous l’occasion de méditer cette prière et de lui redonner toute sa nouveauté.

Quelques photos….