C’est le thème proposé par le CCFD pour ce dimanche, c’est le titre que l’on pourrait donner à toute démarche de carême ! Car il s’agit bien de cela quand nous affirmons que nous voulons, au cours de ces 40 jours, changer nos cœurs et transformer notre vie. Revenir à l’essentiel de ce qui fonde notre vie et notre foi ! Définir ce qui est premier pour moi, ce qui donne sens à ma vie, ce qui est ma raison d’être ! Il nous faut être clair sur ce point  car nous savons ô combien nous pouvons nous disperser face aux propositions d’un monde si alléchant, si attirant. Etre clair, car ce n’est qu’ainsi que nous pouvons nous fixer des caps et nous donner des moyens pour marcher dans la bonne direction : qu’est- ce qui m’aidera concrètement dans ma vie pour rester fidèle à mon choix premier. Pour nous chrétiens, l’essentiel c’est le Christ et son évangile ! Il nous faut donc en ce temps de carême, plus que jamais, contempler la figure du Christ, nous laisser brûler par son regard d’amour envers chacun d’entre nous. Il nous faut découvrir ou redécouvrir que ce qui nous lie à lui est de l’ordre d’un amour mutuel et unique. Une relation d’amour ne se vit pas en se regardant dans  le blanc des yeux. Il doit porter des fruits. Avec lui, il nous faut porter les fruits de l’Evangile et en agissant ainsi nous entretenons l’amour, l’amour envers Lui, l’amour envers l’autre.

L’évangile de ce jour nous propose la très belle rencontre entre Jésus et la samaritaine ! Pourtant tout était là pour que la rencontre ne puisse pas se faire …. Il était juif et elle samaritaine, on ne se parlait pas. Il suffit que Jésus ouvre le dialogue : Lui qui est la source, demande à boire, lui qui est le rabbi a besoin du petit …. et la rencontre peut alors se faire et elle va conduire au désir de la vraie vie ! Ouvrons nos cœurs à la rencontre inattendue, à celle que l’on n’imaginait pas, peut-être même à celle que nous ne voulions pas,  le Christ est souvent là : il vient nous dire son désire pour nous, il vient nous dire le chemin de l’Essentiel !                                

Alain Schmitt, curé