« Une miséricorde appliquée, dans l’Église et dans le monde !»

Sans cesse, le pape François rappelle le besoin de se convertir, d’attendrir son cœur, de ne « pas avoir peur de pleurer ». Sans cesse aussi, il s’inquiète du niveau de cruauté dans le monde. En Italie, il presse les mafieux à changer de vie. Dans l’Église, sa réforme de la Curie se veut en priorité spirituelle, à travers un examen de conscience…
Le jubilé de la Miséricorde nous invite aussi à tendre une main à tous ceux qui se sentent exclus de l’Eglise. « Il veut une miséricorde appliquée, dans l’Eglise et dans le monde ». « Nos sociétés sont sans pitié. Chacun défend ses droits. Le système capitaliste est sans pitié également ».
Toutefois, la miséricorde et le pardon ne doivent pas demeurer de vaines paroles, mais se réaliser dans la vie quotidienne. Aimer et pardonner sont le signe concret et visible que la foi a transformé nos cœurs et nous permet d’exprimer en nous la vie même de Dieu.
Aimer et pardonner comme Dieu aime et pardonne. C’est un programme de vie qui ne peut connaître d’interruptions ou d’exceptions, mais qui nous pousse à aller toujours au-delà, sans jamais nous lasser, avec la certitude d’être soutenus par la présence paternelle de Dieu.
Ce grand signe de la vie chrétienne se transforme ensuite en de nombreux autres signes qui sont caractéristiques du jubilé. Je pense à ceux qui franchiront l’une des Portes Saintes, véritables portes de la miséricorde.
Traverser la Porte Sainte est le signe de notre confiance dans le Seigneur Jésus qui n’est pas venu pour juger, mais pour sauver (cf. Jn 12, 47). Traverser la Porte Sainte est signe d’une véritable conversion de notre cœur. Quand nous traversons cette porte, il est bon de rappeler que nous devons maintenir grande ouverte également la porte de notre cœur.
L’Année Sainte ne serait pas très efficace si la porte de notre cœur ne laissait pas passer le Christ, qui nous pousse à aller vers les autres, pour l’apporter, lui et son amour.
Donc, de même que la Porte Sainte reste ouverte, parce qu’elle est le signe de l’accueil que Dieu lui-même nous réserve, ainsi, que notre porte, celle de notre cœur, soit toujours grande ouverte pour n’exclure personne.
Différentes pensées du Pape François