Crèches…en sursis ?

Il y a plus de 17 siècles que la fête de Noël existe, un calendrier romain de l’an 354 en atteste l’existence. Depuis la Révolution de 1789, elle ne cesse d’attiser la jalousie, par preuve, au siècle dernier, un adversaire tenace de cette fête disant : « A Noël, il faut être fort, sinon on finit par y participer ! » Et voilà que lors du Noël de l’an 1223, à Grecchio, un certain François crée la 1ère crèche vivante !

De nos jours, la représentation dans l’espace public de la Nativité de Jésus semble importuner quelques uns de nos édiles municipaux, soucieux de préserver l’exercice d’une prudente laïcité. Faut-il cependant la supprimer systématiquement? »

Si l’Etat, certes, doit rester neutre, notre Société, elle, ne l’est pas. Dans nos pays occidentaux, de tradition chrétienne, la crèche est une manière, pour les amateurs « créchistes » voire pour les « non créchistes », de contempler le Mystère de l’Incarnation de Dieu fait Homme et d’en détailler toutes les richesses. Elle est pour toutes les générations un support d’évangélisation.

Et les santonniers, croyants ou pas, sont un don de Dieu pour perpétuer et favoriser cette tradition de la crèche d’église, mais surtout de la crèche domestique. Depuis le premier sermon sur la Nativité, daté de 368, d’un certain Optat de Milène, nos pasteurs nous invitent à fêter la Crèche.

Un bon curé d’Aubagne, à l’aube de l’an 2000, constatait dans son homélie : « Au paradis, les santonniers seront les premiers parce qu’ils font entrer le Bon Dieu dans toutes les maisons : ceux qui ne l’acceptent pas sur une croix, l’accueillent petit enfant ».

« Comment un homme peut-il naître à nouveau…? » questionnait Nicodème. Il le peut s’il sait faire taire en lui et autour de lui la voix des sages de ce monde qui se gaussent et l’empêchent de jouer à construire des crèches.

Non la Crèche n’est pas en sursis. Elle est de tout temps, elle sera de tous les âges. Qu’elle soit sobre ou raffinée, mais présente dans vos foyers, soyez comme des enfants qui préparent une fête. Et que la joie et la paix de Noël vous pénètre et vous garde !

François-Régis