3e dimanche de Pâques

« Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » Luc 24, 13-35

Le déroulé de célébration ci dessous est aussi une invitation à vous préparer pour suivre une messe télévisée 

Voir préparation des enfants

Préparé par Marie-Laure, Nicolas, Yannick
et avec la participation
des enfants,
Merci à eux

Retrouvez les lectures du jour aelf.org/ les chants sur 

Vous pouvez suivre le déroulement sur Prions en Eglise ou le télécharger (Télécharger le fichier)

Préparons nous à célébrer

« Sur le chemin vers Emmaüs, chaque pas est englué dans le passé immédiat, ces trois derniers jours déments dans lesquels la large palette des émotions humaines s’est ramassée dans un point dense, compact et dur. Et tout y tenait : peur, lassitude, mobilisation, démobilisation, espoir, joie, perplexité, doute ».

La table d’emmaus (Arcabas)

 Ces mots de Marion Muller-Collard à propos de la page d’Évangile de ce jour peuvent résonner aujourd’hui dans nos vies quotidiennes, envahies souvent par l’inquiétude et la lassitude de la situation d’enfermement que nous vivons. Interrogations, résistance, épuisement sur le chemin de nos vies où nous nous sentons souvent bien seuls.

Et pourtant, quelqu’un vient marcher au côté des disciples déboussolés, quelqu’un que leurs yeux mettent du temps à reconnaître. Le temps d’une longue marche, le temps d’une écoute à cœur ouvert, le temps d’un repas partagé. Pleins de questions sur le monde à venir, sommes-nous, nous aussi, capables de nous laisser rejoindre sur nos chemins de vie, d’ouvrir les yeux à sa Présence et de reconnaître les signes de son amour ?

« Que cherchez-vous, au soir tombant ?».

Que cherchez-vous au soir tombant
Avec des cœurs aussi brûlants ?
Où courez-vous en abaissant vos têtes?
Tout simplement le jour promis
À ceux qui auront accueilli
Cette lumière que Dieu dit
Luire aux ténèbres.

N’étiez-vous donc pas prévenus ?
Ce nouveau jour qui apparut
Lors de la Pâque de Jésus, Il monte ;
Où irions-nous si ce n’est là ?
Quand notre lumière décroît,
Nous savons bien qu’il est déjà
Le jour du monde.

Et vous aussi, venez le voir,
Mais hâtez-vous, car il est tard !
Chacun de nous aura sa part de grâce
Chacun de vous, s’il prend l’esprit,
Et l’esprit vous mène à sa nuit,
Verra surgir ce jour promis :
C’est Dieu qui passe.

Voici pourquoi nous accourons
À sa nouvelle création :
Dieu fait toujours ce qui est bon
Pour l’homme.
Il le découvre peu à peu,
Doucement il ouvre nos yeux,
Car rien n’est impossible à Dieu,
Puisqu’il se donne.

Liturgie de la parole

Première lecture
du livre des Actes des Apôtres (2, 14.22b-33)

 

Psaume 15
Refrain: Tu m’apprends, Seigneur, le chemin de la vie.

Deuxième lecture
de la première lettre de saint Pierre apôtre (1, 17-21)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (24, 13-35

Psaume 15
Tu m’apprends, Seigneur, le chemin de la vie

Garde-moi, mon Dieu : j’ai fait de toi mon refuge.
J’ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort. »

Je bénis le Seigneur qui me conseille :
même la nuit mon coeur m’avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.

Mon coeur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance:
tu ne peux m’abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.

Tu m’apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !

En écho à la parole :

(avec  Marion Muller-Collard)

======>  ci-contre

 


Vous pouvez également voir la méditation proposée par le père Benoit sur la Lettre Info Paroisse N-8

« Reste avec nous car le soir approche, le jour est déjà sur son déclin » …
Restera-t-il ? Répondra-t-il à cette invitation de rester ? J’aurais parié que non, je ne sais pas pourquoi. Mais en réalité il entre, et il ne reste effectivement pas : il fait le geste qui le rappelle, qui rappelle aux hommes celui qu’il est, envers et contre toute mort annoncée et exécutée. Une fraction de pain et tout est dit, silencieusement. Il entre et, comme toujours, il ne reste pas. Mais à présent qu’il est rentré, le jour peut bien décliner. Comme la mère remet aux mains du bébé l’objet qu’il a élu et qui porte son odeur, Jésus fractionne le pain. Objet transitionnel, présence dans l’absence.
Et maintenant qu’il disparaît de nouveau, c’est vrai, n’est-ce-pas : notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous lorsqu’il nous parlait ?
Elle est souvent rétrospective, la trace du passage de Dieu dans nos vies. Rétrospective et vive .

Chant :

  1. Jésus, qui m’as brûlé le cœur
    Au carrefour des Écritures,
    Ne permets pas que leur blessure
    En moi se ferme :
    Tourne mes sens à l’intérieur.
    Force mes pas à l’aventure,
    Pour que le feu de ton bonheur
    À d’autres prenne !

 

  1. La Table où tu voulus t’asseoir,
    Pour la fraction qui te révèle,
    Je la revois : elle étincelle
    De toi, seul Maître !
    Fais que je sorte dans le soir
    Où trop des miens sont sans nouvelle,
    Et par ton nom dans mon regard,
    Fais-toi connaître 

  1. Leurs yeux ne t’ont jamais trouvé,
    Tu n’entres plus dans leur auberge,
    Et chacun dit :  » Où donc irai-je
    Si Dieu me manque ?  »
    Mais ton printemps s’est réveillé
    Dans mes sarments à bout de sève,
    Pour que je sois cet étranger
    Brûlant de Pâques !

Pour élargir notre prière en lien les uns avec les autres

Seigneur Jésus, tu as changé le cœur des disciples d’Emmaüs, les faisant passer de la tristesse à la joie. Nous te confions nos prières pour tous les hommes d’aujourd’hui.

  • Prions pour ceux qui auraient dû être baptisés à Pâques et pour les enfants réunis aujourd’hui dans une « chouett’messe » virtuelle : qu’ils puissent rencontrer des chrétiens accueillants afin de garder leur joie d’être enfants de Dieu.
  • Prions pour celles et ceux qui connaissent l’exclusion ou vivent dans des conditions matérielles inacceptables et en particulier pour tous les réfugiés vivant dans des camps : que les responsables politiques et sociaux ne les oublient pas et travaillent à la dignité de tous.
  • Prions pour ceux qui sont éplorés et accablés de tristesse en ces temps de crise sanitaire : qu’ils soient rejoints sur leur chemin par des témoins du Christ ressuscité afin que leur soient redonnées confiance et espérance au cœur de la vie qui est la leur.
  • Prions pour tous ceux – parents, catéchistes, pasteurs – qui s’efforcent d’“ouvrir“ les Ecritures : en ce temps où nous sommes privés d’Eucharistie, qu’ils nous aident à reconnaître le Christ présent dans sa Parole et dans nos vies.

Seigneur ressuscité, tu es notre compagnon de route et tu es attentif à la vie de tous les hommes. Entends notre prière

Pour prolonger notre méditation

« Quand l’ombre couvre notre terre… reste ici, Seigneur » par GPS trio, opus la Bible au balcon.


 

Confinés.
A l’intérieur de nous-mêmes.
Mais ton printemps nous interpelle.
Il nous appelle à traverser la mort,
à « venir dehors »,
comme pour Lazare ton ami.
Nous peinons à te suivre
et, plus d’une fois le coq a chanté.
Mais il a chanté
des aubes nouvelles.
Alors résonne ta promesse :
« Moi je suis avec vous jusqu’a la fin du monde ! »

Avertissement : les premiers instants de déroulement du lien sont silencieux (environ 30 secondes). Ne pas cliquer à nouveau sous peine de partir sur tout autre chose


chant 7’10

« Quand l’ombre couvre notre terre » est le troisième opus de la série « La bible chantée au balcon« . Dans ce temps de confinement, à défaut de célébrations communes, le GPS trio propose une autre forme de prière chantée. Ces méditations, partagées « au balcon » de nos vies bousculées, sont le fruit de beaucoup d’entraide « télétravaillée ».

Que cherchez-vous au soir tombant ?

Dites-moi où vous conduisent vos chemins
Ce qu’ils vous ont amené à découvrir.
Dites-moi si une lueur commence
à percer votre nuit, ou si vous marchez déjà
sur un sol ferme, dans la clarté du jour.
Quoique ce soit que nous ayons à endurer ou subir,
ne perdons pas de vue que tout est vie,
et qu’en conséquence tout est bon à vivre.

                               Charles Juliet   Dans la lumière des saisons