Ce dimanche des enfants feront leur 1ère communion à NDE, deux seront baptisés, dans quinze jours, un autre groupe d’enfants feront à leur tour cette même démarche à Ste Thérèse ! Quand  viennent les mois de mai et de juin, nous savons que ces évènements marquent la vie de nos communautés chrétiennes. Ces engagements de nos enfants, nous renvoient sans doute, pour beaucoup d’entre nous, bien loin en arrière dans le temps ! A notre propre 1ère communion ! Souvenirs quelque peu affectifs qui remontent du tréfonds de nous-mêmes….N’en restons pas là : c’est le moment, pour nous, de nous remettre en question. Qu’est-ce qu’est devenu pour chacun d’entre nous ce sacrement, nourriture pour notre foi ! Les anciens s’en rappellent, d’une époque, maintenant  révolue, où nous communions que très rarement, nous sommes passés à un sacrement profusion. C’est bien, mais le grand risque est que nous tombions dans une routine qui en effacerait le sens profond !

Quand je distribue la communion et que je vois les chrétiens venir à moi, je me dis souvent, « que se passe-t-il dans leur cœur ? » et quand je vois certain visage, triste ou ailleurs, quand j’entends le peu de conviction dans le Amen que nous sommes invités à affirmer lorsque je dis « le Corps du Christ », je me pose beaucoup de questions !

Que recevons-nous ? Qui accueillons-nous ? Est-ce bien notre Dieu ? Celui en qui nous avons mis tout notre amour, celui qui donne sens à notre vie ? Il est nourriture, parole de vie en qui j’espère trouver force, réconfort, aide pour mon chemin de vie. Oui, c’est le moment de nous interroger sur ce geste, si important pour nous ! En recevant le Corps du Christ nous ne pouvons qu’être animé d’une joie intérieure qui transparait sur nos visages et qui donnent envie, en nous voyant, de goûter à celui que nous recevons ! Ces enfants qui vont faire leur 1ère communion ont besoin de nous voir ainsi rayonnant de joie pour, qu’à leur tour, ils puissent accueillir en vérité ce Christ qui vient donner sens à leur vie ! Pour que cette communion ne soit pas la dernière, oui, ils ont besoin de notre témoignage !               Père Alain S., curé